Ce présent article décrit les grandes étapes de la construction d'une hutte Gauloise (en l'occurrence, celle d'Astérix). Celle-ci a été conçue pour des figurines de 25 mm, soit une échelle d'environ 1/70, 1/72... Le passage d'une image en 2 dimensions à une maquette en 3 dimensions étant un exercice délicat, je n'indique volontairement aucune cote, et ce, pour 2 raisons : tout d'abord, il s'agit d'une interprétation personnelle (qui peut varier selon chacun) et les techniques restent valables quelque soit la taille des figurines.
Désolé pour la mauvaise qualité des photos qui suivent, la construction date de 2001 et il s'agit de scans de photos argentiques.
Etape 1 : les matériaux utilisés Du balsa de 2 mm d'épaisseur pour la fabrication du 'squelette' (partie non visible de la maquette)
Des baguettes de sapin de section carrée (4, 5 et 6 mm) pour les poutres et les renforts du squelette
Du bristol pour les fenêtres
Des piques à brochette pour les petites poutres sous le toit
Du tube en alu pour l'intérieur de la cheminée
Des petites pierres et de la pate autodurcissante (qui sèche à l'air libre) pour les murs
Des petits clous sans tête et du fil électrique fin (genre fil de faisceau téléphonique) pour la porte
Les assemblages sont fait à la colle à bois et la peinture utilisée est de la marque Humbrol.
Etape 2 : la construction du squelette Les façades de la hutte sont reproduites sur du balsa de 2 mm. Les emplacements des poutres et des ouvertures sont tracés avant découpage.
Les trous permettant le passage des poutres du toit sont effectués à la mini-perceuse, ainsi que le dégagement des ouvertures.
Les façades après ébarbage.
Les parties intérieures de la structure sont renforcées à l'aide de baguettes, qui serviront également de points d'appui au moment de l'assemblage de la structure. Un support en carton plume est prévu pour recevoir le tube de la cheminée. La fenêtre arrière est équipée de croisillons en bristol.
Toutes les parties intérieures de la structure sont peintes en noir.
Les grosses poutres des façades sont découpées, collées et peintes avant l'assemblage de la structure.
Le squelette après assemblage. Le tube en alu de la cheminée est également en place.
Etape 3 : le toit et les cadres des fenêtres Les poutres (en piques à brochettes) sont installées dans les trous, puis peintes à leurs extrémités.
Les premiers rondins du toit sont posés. Ils sont taillés dans des allumettes 'spécial cheminée' de 30 cm (plus épaisses et plus longues que des allumettes classiques) à l'aide d'une meule montée sur une mini-perceuse. Ce meulage permet de donner une forme irrégulière aux rondins. Ils sont peints avant la pose.
Afin de pouvoir construire les murs des façades, il est nécessaire que les encadrements de fenêtres soient terminés. Pour la partie verticale, j'ai collé des pierres d'une épaisseur similaire à celle des poutres.
Etape 4 : les murs C'est à la fois la partie la plus facile et la plus difficile : facile parce que très rapide, difficile au niveau du 'coup de main' (mais avec un peu d'entrainement, ça passe comme une lettre à la poste). Le mur fait environ 5 mm d'épaisseur. Pour que sa construction se passe dans de bonnes conditions, il faut qu'il soit 'bordé' de tous les côtés : le socle en bas, les rondins du toit, les poutres et les encadrements.
Le mur est constitué de véritables petites pierres (récupérées ça et là) et de pâte autodurcissante (à l'air libre). Afin de ne pas avoir à peindre la pâte, j'utilise un mélange de pâte blanche et de pâte noire. Ainsi, selon le dosage, j'obtiens la nuance de gris souhaitée.
La première phase de la construction du mur consiste à étaler la pâte sur une surface délimitée, sur une épaisseur d'environ 3 mm.
Une fois la pâte étalée, il faut étaler une légère pellicule d'eau à la surface de la pate, afin de la rendre 'poisseuse' et ralentir le temps de séchage.
Sans trop attendre, il ne reste plus qu'à mettre en place les petites pierres en prenant soit de bien les enfoncer pour les rendre solidaires de la pâte. Une fois toutes les pierres posées, appliquer à nouveau une très très légère couche d'eau afin de 'lisser' le mur.
Et voilà, il ne reste plus qu'à laisser sécher ...
Attention : la pâte sèche très vite. Il est important de travailler sur des petites surfaces. De plus, au séchage, le gris à tendance à s'éclaircir (penser à prévoir un mélange plus foncé au départ que le résultat attendu). Sur la photo ci-dessous, la partie basse est sèche, le haut pas encore.
Etape 5 : la cheminée C'est la partie la plus délicate : même principe que pour les murs mais avec un cumul d'inconvénients : grande surface à travailler en un coup, pas de surface plane pour s'appuyer, cheminée plus large en bas qu'en haut...
Donc, je résume. Pour la construction de la cheminée, isolement total requis (penser à débrancher le téléphone, la sonnette de la porte d'entrée...) et humidifier régulièrement la pâte au cours de la construction.
Bon, on approche de la fin !
Une fois la cheminée terminée (et sèche !), il est possible de poser le reste des rondins du toit. Le tout de cheminée nécessite pas mal de coupes et d'ajustements.
Dernière étape : les finitions La porte d'entrée.
1. les planches sont découpées et percées dans du balsa de 1 mm
2. poncées et 'arrondies'
3. assemblées sur un morceau de bristol
4. et peintes
La poignée est réalisée avec du fil téléphonique et les clous... avec des clous sans tête.
Le seuil de porte est en carte plastique.
Le pot de fleur est une perle peinte surmontée de flocage.
Et voilà, c'est fini... Bon courage à ceux qui voudront bien se lancer...